« Trop c’est trop ! », le cri d’alarme de la filière cheval
Il s’adresse aux pouvoirs publics et aux parlementaires et émane de la Fédération Nationale du Cheval (FNC) et du Groupement Hippique National (GHN). Les deux instances ont choisi ce 7 juin 2016, journée d’action de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) pour attirer l’attention des édiles sur les difficultés dans lesquelles se débat la filière cheval en espérant – enfin – trouver une attention. « Voici plus de deux années que la Profession propose des solutions restées jusqu’à ce jour lettres mortes. Pire, les dernières décisions des services du Ministère de l’Agriculture sont contradictoires avec la loi sur le Développement des territoires ruraux de 2005 ! » L’addition devient difficilement tenable : « Hausse de la TVA à 20%, coût astronomique de la fin de vie, liste négative de la PAC, suites sanitaires catastrophiques du Horse Gate, hausse inacceptable du prix d’identification notamment des chevaux de trait, nouveaux rythmes scolaires, Directive Nitrate, accessibilité des ERP, remise en question perpétuelle du statut d’animaux de rente des équidés, hausse continuelle des charges, compte pénibilité inadapté, loi grenelle sur les enseignes routières,… il ne manquait plus que les dégâts climatiques. »
Néanmoins, FNC et GHN reconnaissent : « Certes après de nombreuses négociations le Fonds Equitation vient d’être rétabli pour les fermes et centres équestres. Quant aux baisses de charges MSA obtenues par la FNSEA et les JA, elles concernent tous les agriculteurs.
Mais quid de l’appui aux éleveurs spécialisés, de l’accès au Plan de Soutien à l’Elevage, à la politique de renouvellement des générations, au Plan pour la Compétitivité et l’Adaptation des Exploitations agricoles, aux Mesures Agro Environnementales dont les races menacées, aux pré-enseignes comme produits du terroir ? Et à quand une définition du professionnel du cheval ? »
Les deux instances « demandent au Gouvernement d’apporter au plus vite des solutions aux professionnels du cheval qui souhaitent vivre de leur métier en renforçant la compétitivité de leur entreprise, améliorer et simplifier leurs conditions de travail, animer leur territoire et valoriser leur savoir-faire de professionnels, notamment en termes de bien-être animal. »
Il en va de la pérennité d’une filière dont bien des membres sont au bord du découragement. A suivre…
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