1/19 – Toutes les facettes de l’Equitation Western
Le cheval et l’équitation Western ont ceci de particulier qu’ils peuvent satisfaire tous les profils de cavaliers. Ceux qui aiment chevaucher en extérieur comme ceux qui apprécient le travail de dressage ou la compétition, ceux qui aiment « pousser » des vaches comme ceux qui préfèrent le western pleasure. L’EW est donc multiple. C’est tout à la fois sa richesse et son handicap car les Français – qui montrent un intérêt croissant pour la version western du cheval et de l’équitation – ont majoritairement des visions parcellaires, approximatives, erronées de l’EW. Pour présenter à tous ceux que cela intéressent la très grandes variété des pratiques et des disciplines western, NEWESTERN s’est appliqué à les passer en revue.
Qu’est ce que l’équitation western ?
Origine espagnole
L’EW nous vient en droite ligne des traditions équestres ibériques. Rappelons que la terra incognita où Christophe Colomb débarque en 1492 ne compte pas un cheval. Ce sont donc les Espagnols qui, progressivement, traversée après traversée, introduisent les équidés dans le Nouveau Monde.
Le numéro hors série de NEWESTERN consacré à l’histoire du Quarter Horse de Colomb à nos jours (toujours disponible sur simple demande à mcd.newestern@free.fr) expose le long cheminement qui a conduit à la création du cheval aujourd’hui le plus répandu sur la planète.
Ajoutons qu’en plus de leurs chevaux, les Conquistadors, et les pionniers émigrés de la Péninsule qui les ont suivis et fait souche, ont également apporté leurs techniques équestres, leurs matériels, leur esprit. Spécifiquement en Californie (terre espagnole, puis mexicaine de 1765 à 1848) où s’est développée une culture équestre américaine majeure, distincte de celle que les Texans forgeront à l’âge d’or du bétail. Dans les missions, les forts, les ranchs, on avait alors grand besoin pour nourrir les colons de bétail et donc de chevaux pour le manier. Naturellement, s’est bien vite imposée la nécessité de mobiliser des spécialistes pour s’occuper des bovins, des équins etc… Ces hommes ont convergé vers l’Ouest. Se sont installés. Ont partagé et enseigné leur art. Et développé une tradition équestre : celle des Vaqueros Californiens ou Buckaroos.
Au sortir de la guerre civile (1865) qui a opposé Nordistes et Sudistes sur la question de l’esclavage (et sur quelques autres conflits d’intérêts), l’Est, désormais très peuplé, a grand besoin de viande. C’est la grande époque des cowboys qui convoient, à travers mille dangers, des hardes de longhorns farouches et indisciplinées des grandes plaines de l’Ouest aux cow towns comme Abilene au Kansas (terminus des chemins de fer qui rallient les métropoles orientales). Les périls (Indiens, outlaws, rivière en crue, orage, épidémie, voie obstruée, erreur de parcours, panique, hostilité des fermiers établis entre quatre barbelés…) qui guettaient les bouviers sur des pistes improbables (la Chisholm Trail par exemple) ont forgé, à peine le temps d’un jubilé, le mythe du cowboy américain (Buffalo Bill et Hollywood en feront un héros planétaire).