Officialisation de La Charte pour le bien-être équin
Il aura fallu plusieurs années pour que la filière équine dans toutes ses composantes se concerte pour édifier un document officiel commun reconnue par les instances gouvernementales. L’introduction du statut de l’animal dans le Code civil associée aux nombreuses consultations organisées par la Commission Européenne sur le Bien-être Animal ont pressé les professionnels pour acter leurs bonnes pratiques fin 2014. Un travail de concertation de longue haleine réunissant l’Association Vétérinaire Equine Française (AVEF), la Fédération Française d’Equitation (FFE), la Fédération Nationale du Cheval (FNC), France Galop, le Groupement Hippique National (GHN), Le Trot avec le soutien de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) et des Jeunes Agriculteurs.
Aboutissement de ces années de travail, la remise officielle le mercredi 11 avril 2018 de la Charte Nationale pour le Bien-être équin et son manuel pratique à Patrick Dehaumont, directeur général de la Direction générale de l’alimentation (DGAL) par Christiane Lambert (présidente de la FNSEA).
Le document repose sur deux principes fondateurs : « la responsabilité d’équidés nécessite de disposer des compétences et connaissances nécessaires et suffisantes pour assurer le bien-être équin également le détenteur d’équidés s’engage à mettre en œuvre les mesures appropriées à leur bien-être et à en évaluer l’efficacité. »
En résumé, la filière cheval forte d’outils d’évaluation mûrement élaborés est en mesure de répondre à d’éventuelles remarques quant au bien-être animal, mieux elle entend avancer pour le faire évoluer dans le bon sens.
Dans le détail, voici les points marquants en termes d’enjeux et d’objectifs :
Les enjeux de la Charte pour le Bien-être équin
> Communiquer auprès des décideurs, des utilisateurs, des citoyens consommateurs et du grand public pour présenter la réalité des métiers et des pratiques professionnelles.
> Sensibiliser et expliquer le mouvement sociétal conduisant à une présence renforcée du bien-être animal dans les médias et à l’amplification des actions des associations par les réseaux sociaux.
> S’engager collectivement autour d’un projet commun qui permet à chacun d’affirmer sa responsabilité en matière de bien-être équin et sa volonté de conduire ensemble les professionnels vers une démarche de progrès, dans une logique « cheval-centré ».
> Etre pro-actifs sur ce sujet et favoriser la prise en compte du bien-être équin sur les exploitations dans une logique de triple performance.
> Inciter au développement de la recherche, de l’innovation, de références et d’indicateurs objectifs de bien-être équin.
> Mobiliser des moyens et des compétences pour accompagner les professionnels dans leur démarche de progrès.
Les objectifs de la Charte pour le Bien-être équin
> Partager une définition commune du bien-être équin ;
> Communiquer sereinement et efficacement sur la qualité des pratiques et sur l’expérience des professionnels ;
> Professionnaliser les pratiques par des plans de progrès et la formation initiale et continue ;
> Sécuriser les détenteurs, les différents intervenants et les clients ;
> Evaluer ses pratiques et mesurer le bien-être équin dans son entreprise à partir de critères et d’indicateurs scientifiques ;
> Vulgariser et mutualiser les travaux scientifiques issus de la recherche et les pratiques ;
> Rappeler la réglementation en lien avec le bien-être équin et anticiper toute réglementation difficile à mettre en oeuvre et économiquement risquée ;
> Affirmer le lien qui existe entre les bonnes pratiques, la santé animale et la qualité physique et mentale des équidés.
Une application a été mise au point pour s’auto-évaluer…
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