Le Cheval Canadien, héros d’un film en cours de tournage
Pascale et Benjamin Laval élèvent des chevaux canadiens en France au CC Frenchy Ranch situé à Cressat (23).
Deux de leurs chevaux sont au générique d’un documentaire intitulé « Le cheval oublié, souvenir d’un soldat canadien », en cours de tournage en France et en Grande-Bretagne.
Produit et réalisé par deux Canadiens, Louise Leroux et Richard Blackburn, il vise, dans le droit fil d’un film précédent – « La Légende du Cheval Canadien » -, à réhabiliter cette race équine originaire de France qui a contribué au développement du Canada. Pour cette raison, ce cheval a été reconnu « Race nationale du Canada » et « Patrimoine agricole du Québec » par les plus hautes instances parlementaires.
Ce documentaire relate une aventure équestre et humaine et se veut un hommage aux chevaux… filmés lors des commémorations de la grande guerre
Les soldats canadiens, engagés dans le final de l’abominable grande guerre, ont fait preuve d’une combativité et d’une bravoure déterminantes dans la défaite allemande. Le corps d’armée canadien, en première ligne dans la « poussée victorieuse » jusqu’à Mons en Belgique, a forgé l’avantage dans l’héroïsme. Cependant, l’engagement et le sacrifice des soldats et de leurs montures demeurent peu connus. Le réalisateur confie : « Notre film entend notamment rendre grâce aux 150 000 chevaux de guerre canadiens qui ont péri sur les champs de bataille ».
A partir d’Amiens (80), Richard Blackburn, à cheval, refait, cent jours durant lors de cet été et cet automne 2018, le chemin de l’épopée. A chaque étape, sur les lieux historiques, il récoltera témoignages et souvenirs du fameux cheval de guerre canadien. « Cette aventure équestre, située dans le contexte poignant des célébrations, sera captée sur le vif puis entrecoupée d’interviews et d’archives illustrant l’horrible réalité pour les chevaux engagés ».
En rendant un vibrant et légitime hommage aux chevaux, cette noble initiative rappellera que la boucherie martiale qui, de tout temps et en tout lieux, se nourrit de chair à canon, eu égard à ce que les riches (qui toujours survivent) se font la guerre à grands coups de pauvres qui meurent. Anatole France disait : « On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels ». Savoir que des machines infernales en métal ont aujourd’hui remplacé les chevaux ne nous apporte qu’une piètre consolation.
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