Glen Arthur Estival chez Andrea Fappani (Interview exclusive)…
Glen-Arthur Estival a passé cet été deux mois chez Andrea Fappani que nous ne présentons plus. Nous avons recueilli quelques impressions et commentaires d’Andrea qui lance à l’adresse des jeunes: « Travaillez dur ! ».
Il n’est pas de grand champion qui n’ait débuté un jour. Que pensez-vous de l’approche de jeunes reiners, tels Glen, qui vont passer quelques mois chez un des plus grands ? Est-ce suffisant ? Quelle est pour vous la meilleure façon d’apprendre avec l’objectif de vivre pour et par le reining ?
Il faut qu’ils soient prêts à travailler dur. J’ai passé de nombreux étés avec différents entraîneurs avec lesquels je voulais apprendre. Je passais du nettoyage des stalles à la préparation des chevaux (seller) jusqu’à la monte (marcher et chauffer les chevaux). Tout ce temps passé avec ces entraîneurs fut très enrichissant et je leur suis reconnaissant pour ce qu’ils m’ont transmis. Je trouve qu’à notre époque, la jeune génération ne semble pas posséder cette éthique de travail. Glen pour sa part vient d’une famille qui est dans ce domaine depuis toujours. Ainsi, il connaît le métier et ce qu’il exige pour réussir. Les jeunes doivent comprendre qu’ils peuvent apprendre de tout le monde, qu’il faut toujours être ouvert d’esprit. Si vous gardez la tête basse et que vous travaillez dur, cela paiera à long terme.
Justement, un mot sur Glen, comment voyez-vous son avenir dans le reining ?
Glen est talentueux sur un cheval. Vous pouvez constater qu’il a beaucoup d’expérience, sur différentes disciplines, ce qui fait qu’il est agréable à regarder à cheval. Tout dépend de ses objectifs… S’il souhaite travailler pour un entraîneur, il devra commencer au bas de l’échelle et faire son chemin. Démarrer des chevaux de deux ans et les amener sur un programme est un travail très difficile, mais c’est très gratifiant de voir les progrès réalisés suite à cela.
Il semble que vous partagez une autre passion : le moto-cross. Cela vous aide à vous détendre ? A sortir de ce monde ?
Oui, le moto-cross est certainement ma façon de me vider l’esprit. Je suis très heureux et chanceux que mes deux fils partagent cela avec moi. J’aime les emmener en balade à travers les sentiers à proximité et regarder leurs courses. C’est quelque chose que l’on fait en famille et j’ai vraiment un grand plaisir à les regarder.
Vous avez maintenant un nom, une réputation grâce à votre travail, votre talent, n’est-ce pas aussi un poids sur vos épaules aujourd’hui ? Une sorte de pression permanente pour rester toujours au top et ne pas décevoir ?
Comment dire… Ma volonté de devenir un entraîneur et un homme d’affaires quand j’étais plus jeune m’a donné de la force durant mes longues journées. Je ne voulais pas juste être un autre entraîneur. Je voulais être le meilleur ou passer à autre chose. J’ai travaillé très dur pour faire de mon nom une marque. J’ai eu la chance d’avoir un directeur de marketing au début de ma carrière. Ensemble, nous avons construit mon nom, avec la vente de mes DVD, de la publicité et en m’associant à de grandes compagnies, et bien sûr à mes sponsors. Je suis fier d’avoir eu une si longue relation avec tous ces gens. Bien sûr, c’est toujours une bataille pour rester au top.
Avez-vous encore un but, un projet à réaliser?
Je souhaite réaliser encore quelques séries de formation en DVD… Je pense qu’il serait également gratifiant de faire quelque chose par écrit. Je voudrais faire plus de clinics et enseigner, mais avec mon agenda j’ai vraiment peu de temps, donc au fur et à mesure que je vieillis, je commence à réduire mon nombre de chevaux à l’entraînement pour être en mesure de passer plus de temps à transmettre.
Pour les jeunes reiners français, un petit conseil ?
Travaillez dur, si vous le voulez vraiment, vous pouvez y arriver, mais il n’y a pas de secrets.
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