Farewell Kris Kristofferson
Un héros américain est mort le 28 septembre à l’âge de 88 ans.
Avec Johnny Cash, Waylon Jennings et Willie Nelson, Kris Kristofferson composait le quatuor de The Highwaymen, soit la crème de ceux que l’on a appelés, à la fin du siècle écoulé, les Outlaws. Des hors-la-loi qui ont imposé aux mercantis du business de la country leur autonomie artistique et commerciale.
Un artiste singulier
Kris Kristofferson tranchait avec le stéréotype du songwriter country de type red neck. Il avait étudié, lu, voyagé, coiffé mille casquettes (pilote, boxeur, rugbyman, soccer player, enseignant en littérature, acteur de cinéma), vécu donc comme un anticonformiste de la plus belle eau.
Ceux qui n’entendent rien à la country music prétendent qu’il a davantage brillé sur les écrans que dans les salles de concert. Certes il a joué sous le regard d’immenses réalisateurs : notamment Sam Pekinpah (Pat Garret et Billy the Kid en 1973 et Le Convoi en 1978), Martin Scorsese (Alice n’est plus ici), Michael Cimino (La Porte du Paradis en 1980). Mais il a composé et interprété de grands classiques comme Me and Bobbie McGee sublimé par Janis Joplin, Sunday Mornin’ Comin’ Down magnifié par Johnny Cash, Help Me Make It Through The Night repris par Tina Turner et Joan Baez. Il confiait de sa belle voix grave : « Tous ceux qui ont interprété mes chansons l’ont fait mieux que moi ».
Bullshit ! C’est un grand bonhomme qui vient de nous quitter.
Laissez un commentaire