Exceptionnel : les Vélins du Muséum enfin visibles par le public

« Le couagga (ou quagga) est un zèbre d’Afrique australe, à la robe brune et rayée uniquement sur l’encolure et l’avant du corps. Chassé pour sa peau et sa viande de manière intensive par les colons européens, il est exterminé au XIXe siècle. La dernière représentante de l’espèce s’est éteinte dans le zoo d’Amsterdam en 1883. » Selon la description du Museum national d’histoire naturelle. ©MNHN, Dist. RMN/Tony Querrec
Du jamais vu depuis l’ouverture du Muséum national d’Histoire naturelle en 1793 à Paris ! Il sera enfin possible d’admirer les vélins conservés par l’institution. Mais attention, sur les 7 000 pièces de la collection, 150 seulement seront exposées au total sur trois mois (depuis le 28 septembre 2016 jusqu’au 2 janvier 2017) et pas plus de quatre semaines pour chaque œuvre. Les fans pourront donc revenir trois fois au Muséum !
Pourquoi tant de précautions ? Il s’agit de représentations à l’aquarelle ou à la gouache sur une peau de veau mort-né figurant des fleurs et des animaux. Leur fragilité est extrême dans la tenue du support comme dans celle des couleurs. Les pièces les plus anciennes remontent à 1630 quand Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, passionné de plantes, souhaite voir représenter des espèces rares. C’est le peintre et graveur Nicolas Robert qui le premier s’acquitte de cette tâche avec un souci extrême de précision naturaliste. A la botanique s’ajoute la zoologie. La collection se transmet et s’enrichit au cours du temps, les artistes se succèdent avec maestria, les planches sont d’une précision scientifique. La production des vélins s’éteindra au début du XXème siècle.
En parallèle est publié un livre splendide compilant de nombreuses planches et expliquant l’évolution de la collection des vélins.
Les Vélins du Muséum national d’Histoire naturelle, sous la direction scientifique de Pascale Heurtel et Michèle Lenoir, coédition Citadelles & Mazenod, 624 pages (830 illustrations), 430 €
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