Donner de la voix aux 7 millions de chevaux d’Europe…
L’association European Horse Network (EHN) évalue à 7 millions le nombre de chevaux sur le continent, à 6 millions les pâtures permanentes qu’ils occupent, à 400 000 équivalents temps plein les emplois qu’ils procurent et à 100 billion (million de million) d’euros l’économie qu’ils génèrent.
Voilà qui vaut bien une certaine considération de la part des édiles européennes. Et de fait le 13 juillet 2017 le Réseau Européen du Cheval (EHN) a rencontré des parlementaires à Bruxelles « pour les sensibiliser sur les nombreux avantages économiques et environnementaux du tourisme équestre, une activité en forte croissance, » dixit Jean Arthuis, député de l’Ouest, Président de la Commission des budgets (ADLE, FR). Et de rappeler qu’une « grande conférence équine se tiendra le 7 novembre prochain au Parlement européen et abordera les thématiques du commerce des chevaux ainsi que le financement de la filière en Europe. »
Ci après, le résumé de la rencontre du 13 juillet :
« En une quarantaine d’années, dans une société où les loisirs ont pris de plus en plus de place dans la vie des Européens, le tourisme équestre s’est fait un nom et est passé d’activité marginale et peu considérée à une pratique de loisir réunissant toutes les générations d’âge. Loin de pérenniser cet état de fait, les professionnels du tourisme équestre restent à la recherche des voies les plus appropriées pour intéresser, retenir le plus grand nombre de cavaliers et attirer un grand public aux valeurs attachées à cette pratique, comme la protection des milieux naturels et le développement de l’économie rurale.
La députée belge, Hilde Vautmans, elle-même cavalière, a introduit les échanges en mentionnant plus particulièrement la première route équestre européenne : la Route d’Artagnan, 4 000 km à travers 6 pays, qu’elle entend bien pratiquer.
Frédéric Bouix, Président de la Fédération Internationale du Tourisme Équestre, a fait le constat qu’aujourd’hui cette activité connaît une phase de croissance (plus de 6 millions de cavaliers dans l’UE), malgré de nombreux obstacles d’ordre technique et législatif auxquels il s’attache à trouver des solutions. Il porte l’ambition pour demain de créer des itinéraires européens sur le modèle du développement du cyclotourisme. Le développement d’un plan EUROCHEVAL sur le modèle de l’EUROVELO est vivement attendu.
Le tourisme équestre correspond parfaitement aux orientations de la politique européenne du tourisme comme le confirme Valentino Izzo, du service tourisme de Commission européenne. Les axes de travail de la Commission se priorisent sur l’itinérance douce et la valorisation des atouts culturels et touristiques locaux.
Julie Girling, députée européenne auteur du rapport sur la propriété responsable et les soins des équidés, a également apporté son expertise. Lors de cette rencontre, elle a suggéré d’inclure le tourisme équestre dans une charte européenne sur le tourisme afin de coordonner et harmoniser les diplômes des accompagnants et les règles de travail des chevaux « touristiques ».
Les courses hippiques européennes peuvent également dynamiser le secteur du tourisme. Paull Khan et les membres du galop européen ont à cet effet présenté leur programme de courses de chevaux sur la plage dont ils entendent bien promouvoir la découverte tout au long de l’été.
Enfin, les intervenants se sont accordés pour affirmer que le tourisme équestre permet souvent de créer une première relation avec le cheval et de retisser le lien souvent distendu entre les citadins et la ruralité. »
Laissez un commentaire