Des propositions pour les éleveurs… ils en ont besoin
Plus de 22% d’éleveurs d’équidés ont disparu en France au cours de la dernière décennie… C’est ce que Marianne Dutoit, présidente de la Fédération Nationale du Cheval, et Henri Biès-Péré, vice-président de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles, ont rappelé à Julien Turenne et Daniel Zielinsky, conseillers, agricole pour l’un et jeunesse et sports pour l’autre, auprès du Premier ministre. « Il est urgent d’agir pour sauver les producteurs de chevaux et de poneys » ont insisté les représentants d’une « filière équine en danger » et dont « le maillon faible est toujours, comme dans les autres productions agricoles, l’agriculteur-éleveur. » Au cours de cette rencontre qui se déroulait le 20 mars 2019, Marianne Dutoit et Henri Biès-Péré, qui entendent réaffirmer le caractère agricole de la filière cheval, ont avancé des solutions, notamment :
– Défense d’un taux réduit de TVA pour l’ensemble des ventes d’équidés d’élevage et pour les activités équestres – FNC et FNSEA demandent l’expertise d’une solution temporaire avec les ministères des finances et de l’agriculture pour compenser les pertes économiques conséquentes subies par les professionnels de la filière, en attendant la réouverture de la directive TVA qui doit absolument élargir aux activités équines la liste des biens et services agricoles éligibles aux taux réduits de TVA dans tous les états membres ;
– Statut de l’agriculteur professionnel – FNC et FNSEA affirment qu’une définition est particulièrement indispensable dans cette filière pour stopper les concurrences déloyales, bénéficier d’une meilleure reconnaissance et représentation agricoles et permettre aux professionnels de la filière l’accès aux mêmes aides, accompagnements et droits que les autres agriculteurs professionnels ;
– PAC et ICHN – l’inscription de la filière cheval dans le Plan Stratégique National porté par la France est indispensable. Et il est de la responsabilité collective d’accompagner et d’apporter des réponses à tous les agriculteurs qui sont écartés du nouveau périmètre des zones défavorisées simples, donc exclus de l’ICHN, alors qu’ils demeurent objectivement dans une situation de handicaps ;
– Bien-être et statut de l’animal – le statut d’animal de rente du cheval est garant de son bien-être : il entraîne une réglementation stricte en matière d’identification et de traçabilité sanitaire à laquelle les professionnels se plient. Il est indispensable de conserver ce statut en rejetant toute initiative de projet de loi, de dénoncer tout étiquetage commercial lancé sans concertation avec les éleveurs et sans aucun partage de la valeur ajouté et surtout de préférer l’engagement à la norme en valorisant les travaux des professionnels, notamment la Charte nationale pour le Bien-être équin et son guide de bonnes pratiques.
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