Calamity Jane en plein écran, dès le 14 octobre 2020
Une sortie à ne pas rater et à voir sans tarder sur grand écran (nos salles chahutées par la pandémie ont besoin de nos visites comme jamais). « Calamity est fait pour le cinéma, et nous espérons qu’il sera un grand western pour enfant ; pourquoi pas, le premier de leur vie ». C’est Claire La Combe (de la production de ce long métrage) qui parle. Et c’est vrai que les jeunes générations sont très éloignées d’un genre cinématographique qui a enchanté leurs parents et grands-parents. L’héroïne de l’ouest américain déboule dans les salles parée d’une vraie valeur ajoutée sur le mode inédit et reconnue d’emblée par le jury du Festival international du film d’animation d’Annecy (France, 2020) avec le prix Cristal du long-métrage.
Le film est réalisé par Rémi Chayé, le scénario est co-signé par Sandra Tosello et Fabrice de Costil. Très inspirée, l’équipe s’est penchée avec attention et passion sur l’enfance de Martha Jane Cannary. En fait une page blanchie à la poussière de l’ouest dont l’histoire n’avait rien retenu. Quant à l’âge adulte de l’aventurière, il est à décrypter derrière les filtres de récits mythiques et de biographies revisités à l’encre fantaisiste. Dans ce contexte, « notre envie était de repartir vers une fiction construite autour de ses personnages, avec des enjeux incarnés, des portraits qui nous parlent autant de la conquête de l’Ouest que d’aujourd’hui. Des personnages qu’on construit avec leurs complexités, avec des méchants qui ont leur part de lumière ».
L’esthétique du film est singulière, basée exclusivement sur les aplats de couleurs sans délimitations linéaires. Une symphonie chromatique servie par des textes ciselés par de justes intonations. C’est la compositrice Florencia Di Concilio qui orchestre au rythme du bluegrass le cheminement du convoi des pionniers et l’apprentissage abrupte à la vie de la petite Calamity.
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