Ancien ou moderne, il existe un Appaloosa pour chaque goût
L’appaloosa présente quatre critères distinctifs : le tour des yeux, la bouche et les naseaux ainsi que les mamelles et les parties génitales sont marbrés, le blanc de l’œil (sclérotite) est bien visible, les sabots sont striés et la robe colorée. Les principales variations de robes sont les suivantes : léopard, blanket, spotted blanket, few spots, snowflakes, varnish roan, frost, solid. Les appaloosas incarnent ce que l’on appelle, avec respect ou ironie, le cheval des Indiens.
Reste-t-il encore quelques internautes qui ignorent l’Histoire des appaloosas ? A leur attention, il convient de rappeler qu’elle se confond avec celle de la tribu des Nez-Percés établies dans le nord ouest des Etats-Unis, dans un territoire arrosé par la rivière Palouse (d’où le nom de la race). Ce peuple, féru de chasse et de batailles, avait besoin de montures rustiques, résistantes, robustes, rapides… Parmi les chevaux qu’ils ont troqué ou « récupéré » dans la première moitié du dix-huitième siècle, ils affectionnaient les robes tachetées. Cavaliers émérites, dresseurs naturels hors pair, ils ont sélectionné les meilleurs éléments et fixé les caractéristiques de l’appaloosa. Certains historiens avancent que cette tribu était une des plus en pointe dans l’hippologie, préalable indispensable à l’élevage des chevaux. Parallèlement les Indiens, qui disposaient de harnachements rudimentaires, avaient du développer une grande habileté technique. Naturellement cette tribu tenta aussi de défendre sa liberté et son mode de vie. Mais, nonobstant ses chevaux qui, un temps, permirent à la nation Nez Percé de résister, son leader – Chef Joseph – du comme ses pairs s’incliner face à la puissance des visages pâles. Une fois soumis, leurs chevaux, considérés comme des « armes de guerre », ont bien faillit être décimés. C’est un historien cavalier – Francis Haines – qui, en 1937, écrit des articles, mobilise l’opinion, part en croisade pour sauver la race. Ainsi, un an plus tard, l’Appaloosa Horse Club est créé à Moscow (Idaho).
Plus tard, au cours des seventies, les éleveurs commencent à multiplier les croisements avec le quarter horse. Cet appaloosa quarterisé, affiné donc plus élégant et adapté à la compétition western, tend à devenir un QH avec une robe tachetée au grand dam des tenants de l’appaloosa fondation, infiniment plus « brut de décoffrage » ou plus authentique si l’on préfère. Ces derniers – les « fondations » – ont la faveur de ceux qui apprécient leurs qualités naturelles (calme, puissance de l’ossature et des muscles dorsaux, faculté de récupération, sabots tous terrains…) qui en font d’extraordinaires chevaux d’extérieur. Il existe donc un appaloosa pour chaque sensibilité et c’est bien ainsi.