Cela donne un ouvrage qui se lit d’une traite… La narratrice évoque les équitations au pluriel et surtout le cheval au singulier, l’admiration et la reconnaissance qu’elle lui porte et tous les bonheurs qu’il lui inspire.
C’est une cavalière experte et curieuse qui manie le verbe avec aisance et précision. Elle aime ses chevaux et tout autant l’idée du cheval tel qu’il s’inscrit dans le cheminement de l’humanité. Sa place dans nos mythologies, dans notre histoire, dans nos cultures, voilà des sujets qui ont longtemps nourri les pensées d’Estelle Mesnil-Merpeaux. Elle a lu les doctes écrits des maîtres de l’équitation (Baucher, La Guérinière…), elle a admiré les oeuvres incomparables du peintre Géricault, elle s’est souvenue du rôle central du cheval dans la conquête des vastes territoires aujourd’hui étasuniens, elle a observé l’attitude et le geste juste d’Eric Flachaire, tenant du natural horsemanship de John Lyons… Ancrée dans son époque, elle sait célébrer les uns comme égratigner certaines dérives.
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Le sens du cheval – Entre Art et Histoire, d’Estelle Mesnil-Merpaux, éditions Persée, 46 pages, 8,20 €