Pour sa version 2015, le salon d’Augsbourg multiplie les nouveautés. Parmi celles-ci, des démos de dressage cowboy, une appellation qui mérite explications… A la source, se trouve Eitan Beth Halachmy. Une enfance en Israël et déjà la passion des chevaux. On le retrouve à Vienne en Autriche, étudiant en médecine vétérinaire. Un statut qui l’amène à côtoyer les lipizzans de la fameuse Ecole espagnole et le dressage classique. Dans le même temps, il rêve de devenir cowboy aux USA !
Et de fait il traverse l’Atlantique et s’engage dans des shows de dressage au début des années 1990, notamment avec son étalon Morgan baptisé Holiday Compadre. En 1994, il développe le principe du dressage cowboy, ses présentations gagnent en notoriété. Il participe notamment à la cérémonie de présentation des Jeux Equestres Mondiaux au Kentucky en 2010. Adoubé par le Dr Robert Miller, célèbre vétérinaire spécialisé dans le natural horsemanship, le dressage cowboy prend son essor et se structure. Finales par état US, compétitions, classes variées… sont concernés tant les chevaux de show que ceux de loisir. En Europe, H.P. Kind et Tessa Baumann sont les ambassadeurs de la méthode, pour l’instant développée en Allemagne, Autriche, Danemark, Grande-Bretagne.
Début septembre 2015, les visiteurs d’Americana seront édifiés via des clinics durant les cinq jours du salon, où ils pourront mesurer les progrès des chevaux. « Le principe est profitable à toutes les disciplines western » assure H.P. Kind. Et d’expliquer la finalité du dressage cowboy : « Il ne faut jamais oublier que l’on ne peut pas contraindre un cheval à une méthode d’entraînement donnée mais que l’entraînement doit être adapté aux besoins des chevaux. Ce qui convient à l’un ne convient pas forcément à l’autre. Par ailleurs, on ne possède pas forcément un cheval fondamentalement doué pour la discipline où l’on souhaite performer. 90 % environ des cavaliers disposent d’un cheval moyen. Le dressage cowboy vise à donner à ces 90 % les chances d’optimiser les capacités spécifiques de leur cheval et ce avec disponibilité, douceur et beaucoup de plaisir. »

Photo © Americana