Si l’EW a une caractéristique comparée à d’autres traditions équestres, c’est l’approche équine du cheval. Les professionnels de la monte western l’observent dans son milieu naturel et ainsi comprennent comment s’organise sa vie au sein de sa société. Dès lors, ils peuvent proposer aux chevaux un code de communication, acceptable et intelligible par eux, fondé sur la notion de cession à la pression. En clair, le dresseur intime un ordre via une ou plusieurs aides : mains, pieds, assiette, voix. Si sa requête n’est pas satisfaite, il exerce une pression. Aussitôt que le cheval donne ce qu’on lui demande (nuque, épaule, hanche etc…), l’éducateur relâche la pression. Le confort succède à l’inconfort. C’est cette éducation spécifique qui « fabrique » des chevaux disposés à satisfaire aux différentes attentes de l’homme. Ce cheval, qui a acquis les bonnes bases de l’EW, est à l’écoute, disponible, coopératif. Il peut donc recevoir un enseignement particulier qui le prépare à l’affectation qu’on lui destine, laquelle tient toujours compte des qualités physiques et mentales de chaque individu. Plus on l’écoute, plus il nous parle, mieux on échange.

Cette spécificité souligne que, pour le western horseman, le cheval est un partenaire dont il respecte non seulement l’identité animale singulière des équidés mais aussi les propriétés de chaque spécimen.

L’EW c’est aussi la quête permanente de l’attitude juste et du geste précis. Quand on entre dans un box, passe un licol, marche en longe, au montoir etc… Chacun des gestes « western » résulte d’une longue tradition d’efficacité et de sécurité.

Enfin, et c’est juste génial, le cheval western révèle, à celui qui prend la peine de dialoguer avec lui, ses points forts et ses points faibles, ses qualités et ses défauts. Personnellement, il m’a dit que j’étais d’un naturel impatient. Il a raison. Et ce d’autant plus qu’avec un cheval, qui vit à un rythme différent de celui d’un scribouillard busy et avec des préoccupations distinctes, on n’obtient rien si on n’est pas dans le bon timing. Si l’on ne sait pas vivre complètement l’instant présent. Diantre ! Est-il exigeant l’animal ! Mais quand on fait l’effort, le cheval western nous aide à grandir, à comprendre et accepter qui nous sommes, peut-être à devenir meilleur. Comme un maître de sagesse, il nous invite à trouver le secret de la réussite en toute chose : l’équilibre entre trop et pas assez.