Quand l’éleveur est célébré à l’américaine…
On applaudit, mieux on est émus à la vue et à l’écoute du désormais fameux « So God made a farmer ». Deux minutes de video diffusées en pleine retransmission du Super Bowl 2013, une pub pour Dodge Ram mais pas que…
C’est aussi une campagne de soutien à la FFA Foundation (Future Farmers of America) et plus spécifiquement à l’action de celle-ci pour lutter contre la faim dans le monde (y compris aux USA). Le Super Bowl est l’événement le plus regardé à la TV US, on estime que la moitié de la population est rivée devant ses écrans. Une caisse de résonance exceptionnelle. Dodge Ram avait choisi de déclarer 2013 « the Year of the Farmer » et de lui dédier son temps publicitaire durant le match. Le récitant est à la hauteur des superbes images du spot puisque c’est Paul Harvey – homme de radio légendaire de ce côté-là de l’Atlantique – qui prête sa voix posthume. Décédé en 2009, il avait récité (et enregistré) en 1978 le texte « So God made a farmer » à l’occasion d’un congrès des Future Farmers of America.
Newestern qui consacre son édition de décembre 2014 au travail du bétail à cheval tenait à faire partager à ses lecteurs cette vidéo…
Traduction si nécessaire….
« Et Dieu créa l’éleveur »
Au 8ème jour, Dieu se pencha sur le paradis qu’il avait créé, et dit : « J’ai besoin de faire garder ce paradis par une personne de confiance ». Et Dieu créa l’éleveur.
Dieu dit : « J’ai besoin d’une personne capable de se lever à l’aube, de traire les vaches, de travailler des jours durant dans les champs, de retraire les vaches, de dîner et de passer le reste de sa soirée au conseil d’administration de l’école de son fils. » Et Dieu créa l’éleveur.
Dieu dit : « J’ai besoin d’une personne capable de se lever au milieu de la nuit pour assister à la naissance d’un poulain. Puis de le voir mourir. Sécher ses larmes et se dire : « Tant pis, il faudra attendre l’année prochaine. » J’ai besoin d’une personne qui sache sculpter un manche de hache avec le bois d’un kaki, ferrer un cheval avec un morceau de pneu de voiture, se débrouiller pour fabriquer un harnais avec du fil à botteler, des sacs d’aliment ou des lacets de chaussures. Et qui, en périodes de semis et de récolte finira sa semaine de 40 heures le mardi midi, ensuite, souffrant sur le dos du tracteur, remettre ça pour 72 heures de plus. Et Dieu créa l’éleveur.
Dieu dit : « J’ai besoin d’une personne assez forte pour déboiser une forêt, soulever des bottes de foin, mais aussi suffisamment délicate pour aider des brebis à mettre bas, sevrer des porcelets, s’occuper des jeunes poulettes ou faire une pause durant une tonte, pour s’occuper pendant une heure d’un oiseau à la patte cassée. Et Dieu créa l’éleveur.
Ça doit être quelqu’un qui labourerait profond et droit sans négliger les coins. Quelqu’un pour semer, désherber, nourrir, élever, et ratisser, et planter, et nouer les toisons, et écrémer le lait. Une personne qui saurait élever ses enfants avec la notion de partage, qui rirait, puis soupirerait, et puis répondrait, avec des yeux souriants, quand son fils lui dirait qu’il veut passer le reste de sa vie à faire la même chose que son papa. »
Et Dieu créa l’éleveur.
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