Tous les fans de travail du bétail à cheval trouvent à Lanuejols un évènement incontournable.
©Marc Bainaud

La onzième édition des Authentic Cowboys Days a fait le plein de performances, d’émotions, de convivialité. Normal, nos Amis Muriel, Laurent et Théo Balembois ont un sens chaleureux de l’accueil et une passion communicative. En 2014, plus de 170 chevaux ont enjambé des gorges, gravi des causses, foulé la terre cévenole, rouge comme un cœur de cowboy. Authentique, of course![imagebrowser id=42]En provenance de tous les azimuts, les cowboys français et européens ont une fois encore massivement répondu à l’appel des Balembois pour participer activement à la grande et incontournable rencontre western du tri de bétail à cheval. Un fort parti belge nous a rappelé combien le plat pays est riche de cavaliers western. Egalement a-t-on observé avec plaisir le grand retour des caballeros espagnols. Tous nos voisins européens renouent avec le succès économique… Sans doute sont-ils bien gouvernés.

Quatre jours durant (jeudi 17 au dimanche 20 juillet) nous avons assisté à une succession de compétitions où chacun s’est appliqué à donner le meilleur de lui-même. A cet égard, il convient de saluer tous ceux qui ont travaillé avec leur monture pour aborder les épreuves en position de compétiteur affûté. La plupart des cavaliers montent un cheval américain, parfois un criollo argentin à l’exception des tenants de la tradition camarguaise qui chevauchent avec brio des « Crin Blanc ». Le niveau est globalement très élevé. Pour s’imposer dans une classe, il faut désormais prendre le meilleur sur des cavaliers qui maîtrisent technique et stratégie. C’est assez dire si c’est grand bonheur que de les applaudir et, pour ce qui nous concerne, de les photographier.

Jeudi, les cutters ont ouvert le bal. André et Isaline Charmot ont déroulé des runs exceptionnels avec des cutting horses d’exception. Le président de la NCHA of France, Pierre Platon, a saisi cette opportunité de promouvoir sa discipline de prédilection.

A cette occasion, le sémillant Francis Girardot a transmis le flambeau (le sifflet de juge en l’occurrence) à Freddy Laval. Une passation de pouvoir sans tambour ni trompettes mais avec force rires (voir photos).

En coulisse, un éternel débat alimentait quelques conversations. Le ranch cutting (plus accessible techniquement et financièrement) est-il une porte d’entrée sur le monde du cutting ? Nous savons que certains y sont favorables. Ils pensent que les débutants peuvent ainsi, sans pression, goûter des sensations qui les porteront à se donner les moyens de progresser et devenir des cutters chevronnés. D’autres y sont opposés. Ils pensent que cette pratique est un dévoiement du cutting qui ne mène nulle part. En toute hypothèse, cutters et ranch cutters entendent bien continuer à faire comme bon leur semble. C’est marrant cette manie française de discuter de ce que les autres doivent faire ou ne pas faire ! Reste que la passion de l’excellence conduit à souhaiter que tout le monde soit excellent. Vaste programme.