Trois destins parallèles descendent en enfer…
Une bande d’immondes Chicanos dirigés par Diego, sombrero et moustache à la mexicaine, massacre les fermiers et leur dérobent leurs chevaux.
Armé d’un vieux fusil, le jeune Bill déboule, au bras de sa gironde fiancée, une riche héritière, dans la fabuleuse demeure de sa belle-famille. Il semble que Bill trimbale un lourd secret.
Emma Bridges sillonne l’Ouest à la recherche de ses deux fillettes kidnappées par un quatuor de méchants sanguinaires.
Et se croisent dans des paysages somptueux, loin de la Civil War qui dans l’Est déchire le pays.

Des images fortes
On est ici dans un western épique à la Peckinpah, tout à la fois âpre et grandiose. Dans ce premier tome, le scénariste nous présente pléthore de personnages. Comme il se doit au début d’un western on ne distingue pas encore très bien les bons et les méchants. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a de la vengeance dans l’air. Puissent les deux suivants tomes annoncés nous embarquer dans un maelstrom articulé sur la loi du talion avant de nous offrir un happy end.
Au crayon réaliste et puissant, Fabrizio Des Dorides met en scène avec emphase la violence des grands espaces à une époque charnière entre l’état de nature et les prémices de la civilisation. Il assure et convainc. Bravo.

Wyoming, 1863 – T1 Cinq jours pour mourir – Scénario : Jean-François Di Giorgio – Dessin : Fabrizio Des Dorides – Couleur : Garluk / Édité chez Soleil