Le problème est récurrent, la filière du cheval peine à recruter pour les 3 500 emplois qu’il lui faudrait pourvoir chaque année. Pour mémoire, celle-ci compte environ 150 000 actifs dans l’Hexagone. Les initiatives se multiplient qu’il s’agisse de campagnes de communication, voire de jeux. Cette fois, une dynamique très concrète vient d’être enclenchée et entérinée officiellement dans le cadre du Salon International de l’Agriculture (SIA) à Paris. En effet, il s’agit d’associer les univers complémentaires des formations agricole et équine dans une optique d’employabilité.
Les trois signataires de cette convention tripartite inédite sont Valérie Baduel (directrice générale de l’enseignement et de la recherche, DGER, du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation), Jean-Roch Gaillet (directeur général de l’IFCE) et Serge Lecomte (président de la FFE). En filigrane les bonnes pratiques autour du bien-être animal, sujet fort médiatisé, sont aussi à l’ordre du jour. D’ailleurs, Jean-Roch Gaillet souligne : « Cette convention est une réponse efficace aux évolutions sociétales, tant dans le rapport au travail que dans les enjeux qu’implique le travail avec l’animal. »
C’est aussi une perspective de diversification pour le monde agricole. Ainsi Serge Lecomte indique : « Le monde agricole et l’enseignement agricole doivent permettre à la filière équine de poursuivre son développement et de proposer en retour, à l’univers agricole, de nouvelles opportunités d’activités de loisir et de pleine nature. »
Pour sa part, Valérie Baduel ajoute : « L’enseignement agricole fournit, en compétences et en connaissances, le monde professionnel. Notre objectif est que nos jeunes acquièrent un socle de compétences le plus large possible qui leur permette d’évoluer dans leur carrière. La FFE est notre partenaire majeur puisque nous proposons 21 sections sportives d’équitation dans nos établissements et nous avons conscience que le cheval représente également une source d’épanouissement pour ces jeunes concernés. Cette convention très complète, qui intègre aussi le bien-être animal, est porteuse d’avenir. »

La formation d’animateur soigneur, dès septembre 2022

Première étape de ce dispositif, la mise sur orbite du diplôme d’animateur soigneur à partir de septembre 2022. Cette formation sera accessible aux candidats détenteurs d’un Galop 3, elle leur permettra d’assurer les soins aux équidés et l’entretien des structures équestres, de participer à l’animation du club en dehors de la pratique sportive, de découvrir la relation homme-cheval, de sortir les équidés de l’école en toute sécurité. Pour en savoir plus sur les formations disponibles, suivre le lien.