Bon à savoir pour faire carrière dans l’univers du cheval
Afin de tracer sa voie professionnelle dans l’univers du cheval, il faut certes s’y rêver mais aussi faire preuve de pragmatisme. En clair, c’est avec une bonne connaissance des possibilités de carrières que l’on se donne les meilleures chances de réussite. A cet égard, le rapport publié par l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation sur le marché du travail dans la filière équine en France est une mine d’informations. Accessible via ce lien, il porte sur les données 2020. Le lecteur y trouve des graphiques, des infographies ou encore des tableaux, ainsi les chiffres compilés sont explicites et toujours assortis de commentaires.
Une étude éclairante sur le marché du travail
En résumé, cette étude est très accessible et d’une lecture aisée. Elle permet aux jeunes comme aux moins jeunes (en quête d’une reconversion) de mesurer les opportunités selon les métiers. L’objectif n’est pas d’inciter les passionnés à se détourner de leurs objectifs mais de leur donner toutes les cartes pour faire les bons choix. A noter que l’univers du cheval est aussi ouvert à ceux qui aiment les chevaux sans pour autant être des cavaliers émérites et ce au chapitre des métiers dit connexes. C’est le cas par exemple du commerce où les propositions d’emploi vont croissantes (+16 % entre 2018 et 2019).
Des difficultés de recrutement
En page 31, les rédacteurs de l’étude présentent une synthèse à lire avec attention. A leurs yeux, la filière équine souffre de tensions de recrutement persistantes sur certains métiers, et d’un déficit inédit d’attractivité de ses offres. Ces difficultés s’expliquent en partie par une pénurie de candidats sur le marché du travail et par un décalage entre leurs profils et les besoins des postes. Un constat souvent vérifié lors des discussions avec des responsables de structures équestres. Ainsi les employeurs pointent le manque de candidats qualifiés et le manque de savoir-être professionnels tels que la polyvalence, la capacité d’adaptation, la motivation, la disponibilité, ou encore la présentation et le relationnel. Concernant les enseignants d’équitation, un autre phénomène peut expliquer une partie de ces tensions : l’essor des enseignants freelance (voir article publié page 22 dans Newestern # 51).
Les attentes des salariés évoluent
Cette situation pose la question de l’attractivité des structures équestres et la nécessité de s’adapter aux mutations du monde du travail, aux nouvelles relations de subordination à développer pour attirer et fidéliser la nouvelle génération. De manière générale, les attentes des salariés évoluent, les employeurs doivent trouver les moyens de s’adapter pour attirer les bons candidats avec les profils adaptés. Le salaire et les conditions de travail restent des facteurs décisifs dans l’acceptation d’une offre d’embauche ou non, mais de plus en plus, les candidats privilégieront l’environnement de travail, la flexibilité, l’équilibre personnel-professionnel, le management horizontal… Dans ce contexte de mutations rapides, la crise sanitaire liée au COVID bouscule les référentiels dans un bon nombre d’entreprises, avec le développement de nouvelles formes d’organisation du travail et de management. Cette mutation sera-t-elle propice à faire évoluer les conditions de travail et à attirer de nouveaux postulants ?
Bonne chance à tous, aux – futurs – employeurs comme aux candidats en recherche de poste !
Source : Marché du travail dans la filière équine en France 2020 – Equi-Ressources / IFCE
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