Violences sexuelles et équitation : l’écoute des victimes est toujours une priorité
Théoriquement, la réglementation dans le sport établit une obligation d’honorabilité (vérification des casiers judiciaires) à l’égard des éducateurs sportifs (rémunérés et bénévoles) et des exploitants d’établissements d’activités physiques et sportives (EAPS) dont les dirigeants de centres équestres font partie. A l’épreuve des faits, ce n’est pas suffisant. Entre omerta et autocensure, longtemps une chape de silence fut scellée sur les violences sexuelles dans le sport, y compris dans l’équitation. Depuis plus d’un an, les mots se libèrent, souvent dans la souffrance pour les victimes. Pour éviter que celles-ci ne s’enferment dans la douleur, continuent de subir sans oser parler, des dispositifs d’écoute se mettent en place, à l’échelon ministériel et fédéral.
Avec sa campagne de sensibilisation « N’en parle pas qu’à ton cheval » lancée dès février 2020, la Fédération Française d’Equitation entend aller au devant des victimes, leur éviter la terrible spirale de l’enfermement et du mutisme. L’affiche invite à consulter la page dédiée sur le site internet de la fédé. Cette page consacrée aux signalements de violences sexuelles informe et guide ceux qui ceux subissent les agressions comme ceux qui en sont témoins. Par ailleurs, le gouvernement a mis en place une plateforme d’écoute pour « l’enfance en danger », accessible via le numéro de téléphone 119. Le site web allo119.gouv.fr est également riche d’informations. Ajoutons qu’un groupe de travail à la FFE reçoit les signalements et les traite dans la confidentialité avant de les transmettre aux services compétents au ministère chargé des sports. A ce jour, la fédération a reçu 28 signalements concernant 24 victimes.
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