14/19 – Le rodeo est un sport spectacle américain
Précisons que les disciplines de rodéo n’entrent pas dans la classification des disciplines d’EW. Le rodéo a des origines communes à l’EW mais a évolué parallèlement jusqu’à devenir un sport spectacle américain totalement passionnant mais distinct.
Nous avons la chance en France de pouvoir vivre chaque année vers le 15 août une semaine comme en Amérique, en Ardèche, à Saint-Agrève, lors du festival Equiblues de Philippe Lafont. Avec brio, il a imaginé et réalisé avec son équipe une formule que les Américains eux-mêmes complimentent : un festival qui réunit un véritable rodéo, des épreuves d’équitation western (team penning, team roping, barrel racing…), des concerts de country music avec des pointures américaines et texanes notamment. Un must absolu pour qui veut découvrir – à domicile – la culture de l’Ouest Américain. Equiblues, c’est l’Amérique à portée de cheval.
Bareback bronc riding
But : monter sur un bronco à peu près aussi tranquille qu’un baril de dynamite qui explose. C’est dans cette discipline que l’on voit des cowboys voler, parfois dans les airs loin, très loin, de la poussière qui les attend. Celui qui chevauche 8 secondes a du physique, de la technique, de l’équilibre et sans doute un rien de bonne fortune. Les juges apprécient également qu’il ait du style. Les courageux qui s’y risquent ont parfois la main coincée dans la sangle lors même qu’ils ont été éjectés.
Saddle bronc riding
But : idem mais avec une selle. Cette épreuve nous vient en droite ligne du travail dans les ranchs. Elle nous montre ce qui attendait un intrépide cowboy résolu à dompter un mustang. Le cavalier doit sortir de la chute (cage de contention où sont conduits bulls et broncos avant de sortir de leur boîte à ressort – Jack in the box – tels de farceurs diablotins), les bottes vissées sur l’encolure du cheval. Interdiction de perdre un étrier sous peine de disqualification. Et il convient de garder sa main libre bien haute, à tout le moins de ne jamais toucher le cheval, sa selle, son propre corps.
Bull riding
But : monter un taureau à cru 8 secondes. Si les bulls apparaissent un poil moins remuants que les broncos (encore que), ils se révèlent beaucoup plus vicieux. Accroché à la bull rope (corde plate), le bull rider doit encaisser les ruades tournoyantes de l’animal. S’il est éjecté, gare à lui s’il passe à portée de corne ou de sabot. A cet égard, les bullfighters qui détournent l’attention du bovin furieux sauvent souvent la mise aux héros intrépides. Simple, spectaculaire, périlleux.
Calf roping (Tie down roping)
But : attraper un veau au lasso et lui ligoter au moins trois pattes le plus vite possible. Le veau complique, le cheval aide : une fois le veau pris et le lasso fixé à la corne de la selle, le cheval stoppe, et recule pour maintenir une bonne tension de corde. Le cavalier saute à terre, coure vers sa « proie », la culbute et lui lie les pattes.
Bull dogging (Steer wrestling)
But : terrasser un bouvillon le plus vite possible. Deux cavaliers à cheval, un hazer et un bulldogger, encadrent un bœuf qui fonce droit devant. Celui de droite (quand on regarde de face) se laisse choir sur le bœuf, s’accroche aux cornes, renverse l’animal et donc interrompt sa course.
Le rodéo c’est une affaire de couple… Un cowboy, aussi vaillant soit-il ne peut atteindre au statut de héros si son animal partenaire ne lui donne pas une bonne réplique. Il n’y a donc pas de bons rodéos sans bons broncos et bulls. C’est pourquoi les stocks contractors jouent un rôle essentiel de pourvoyeurs de bétail de premier choix.
Message à l’adresse des censeurs atrabilaires qui mettent la culture de l’Ouest à l’index : tous les acteurs du rodéo (et plus globalement tous ceux qui intègrent des animaux dans leurs discipline) aiment, respectent, protègent leurs animaux.